
15 novembre 2025
Ouverture du Sîlot
Après 27 ans entre l'acquisition et l'inauguration, Sîlot ouvre enfin ses portes au public. Les sept halles réhabilitées accueillent un auditorium de 200 places, des espaces de coworking, un café associatif, une cuisine collective, une recyclerie créative et des ateliers de fabrication. Le skatepark de 850 m² indoor et 900 m² outdoor devient le second plus grand de Nouvelle-Aquitaine. Premier tiers-lieu intergénérationnel du Grand Périgueux, Sîlot incarne la transformation d'un site militaire abandonné en un espace vibrant dédié à la création, au sport et à l'innovation sociale. Une nouvelle page s'écrit, tournée vers la jeunesse et l'avenir du territoire.
© Crédit photo : Service communication Grand Périgueux
Février 2024
Démarrage des travaux
Les pelleteuses entrent en action : le chantier de construction démarre officiellement. En septembre, la première pierre du bâtiment principal de 4 500 m² est posée lors d'une cérémonie réunissant élus et acteurs du projet. Les deux hangars historiques du camp américain sont préservés, témoins d'une mémoire collective. En parallèle, en janvier 2025, un bus ambassadeur aux couleurs du Sîlot sillonne le territoire pour aller à la rencontre des jeunes et faire connaître ce lieu en devenir.
© Crédit photo : Jean-Baptiste Marty


2023-2024
Dépollution et préparation
Avant de construire l'avenir, il faut traiter le passé. Une phase cruciale de dépollution des sols traite l'héritage chimique laissé par l'usine du début du XXe siècle. Cette intervention garantit la sécurité sanitaire du futur équipement et permet d'envisager sereinement l'accueil du public. Les études finales sont bouclées, les financements consolidés : 11 millions d'euros répartis entre le Grand Périgueux (44%), l'État (30%), la Région (14%), le Département (9%) et l'Union européenne (4%). Le chantier peut enfin démarrer.
© Crédit photo : Michel Faure
2020-2022
Conception architecturale
Le Grand Périgueux confie la conception du projet à l'Atelier Doazan Hirschberger & Associés, agence bordelaise reconnue. Les architectes imaginent la réhabilitation des sept halles en respectant l'histoire du lieu tout en répondant aux besoins contemporains. Le projet architectural se dessine : un tiers-lieu intergénérationnel de 5 000 m² dédié à la jeunesse, aux cultures urbaines et à l'économie sociale et solidaire. Parallèlement, de nombreux ateliers de concertation citoyenne permettent d'ajuster l'offre aux attentes du territoire.


2014-2020
Émergence de la dynamique associative
L'association Camp'US naît en 2014, portant la co-construction d'un projet collectif ambitieux. Skateurs, artistes, éducateurs et structures de l'économie sociale et solidaire se mobilisent ensemble pour imaginer la reconversion du site. Cette période de six ans voit se consolider une vision partagée d'un lieu ouvert et inclusif. En 2020, l'association Camp'US se dissout, mais le Grand Périgueux relance le projet sous une impulsion institutionnelle portée par Thierry Cipierre, avec l'adhésion de 32 associations partenaires.
2012
Construction du Hangar - Le skatepark collectif
Un collectif citoyen composé de skateurs, d'artistes et d'éducateurs lance un projet participatif audacieux : construire un skatepark autogéré de 800 m². À travers des chantiers participatifs et pédagogiques, "Le Hangar" prend forme et devient réalité. Ce projet démontre la viabilité d'une dynamique citoyenne sur le site et préfigure l'esprit collaboratif qui animera le futur Sîlot. En 2013, l'initiative reçoit le prix national "Grand Lauréat Sports et Insertion des Jeunes", reconnaissance majeure décernée par la Ministre des Sports.


1998
Acquisition par le Grand Périgueux
Après 31 ans d'abandon total, le Grand Périgueux acquiert officiellement le site avec la volonté d'en faire un levier de développement urbain. Parallèlement, une mobilisation citoyenne émerge autour de l'idée de créer un skatepark sur ce lieu chargé d'histoire. Cette acquisition marque le début d'une longue période de réflexion et d'études pour déterminer l'avenir du site, confronté à des problématiques complexes : pollution des sols, définition d'une programmation cohérente et valorisation du patrimoine.
1967
Départ des Américains
Le Général de Gaulle décide en 1966 du retrait de la France de l'organisation militaire intégrée de l'OTAN. Les derniers militaires américains quittent définitivement le camp en 1967 après 14 ans de présence. Les installations sont remises aux autorités françaises, mais le site plonge alors dans une longue période d'abandon. Les bâtiments se dégradent progressivement tandis que la nature reprend ses droits sur ces hectares laissés en friche.


1952
Création du camp américain OTAN
Dans le contexte de la Guerre froide, un camp militaire américain voit le jour à Coulounieix-Chamiers suite à l'accord de défense mutuelle de l'OTAN signé en 1950. Cette base logistique de stockage devient un pilier de la défense occidentale. Deux grands hangars métalliques caractéristiques sont construits, témoins d'une architecture militaire fonctionnelle. Le camp fait partie d'un réseau de plus de 60 000 militaires américains déployés sur le sol français et emploie de nombreux civils français.
1910-1930
L'usine chimique
Le site entame sa première mutation industrielle avec l'installation d'une usine de production d'acide sulfurique et d'engrais agricoles. Pendant vingt ans, l'activité industrielle bat son plein, générant des emplois locaux et participant au développement économique de la région. Cette période marque aussi le début de la pollution des sols, héritage lourd qui devra être traité près d'un siècle plus tard. L'usine ferme définitivement ses portes en 1930.


1886
Découverte archéologique
Les fouilles archéologiques menées sur le site révèlent au grand jour les vestiges de la villa gallo-romaine. Cette découverte majeure permet d'identifier l'ancienne exploitation agricole et met également au jour des sépultures ultérieures. Ces trouvailles confirment l'importance historique du lieu et inscrivent définitivement le site dans le patrimoine archéologique du Périgord.

Ier - IIIe siècle après J.-C.
Villa gallo-romaine
Sur les bords de l'Isle s'implante une vaste villa gallo-romaine. Cette grande exploitation agricole témoigne d'une activité résidentielle et agricole intense durant l'Antiquité. Le site connaît alors sa première vie productive, rythmée par les travaux des champs et la vie quotidienne d'une communauté romaine prospère. Les vestiges de cette période dormront sous terre pendant près de dix-huit siècles avant d'être redécouverts.








